dimanche 15 décembre 2013

Le grand saut - Formations en marketing & branding pour traducteurs & interprètes

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Lorsqu'on me demande en quoi consistent mes formations en marketing & branding pour traducteurs & interprètes, c'est toujours un peu délicat de l'expliquer en quelques mots.

C'est pourquoi j'ai décidé de rédiger un livre blanc dédié à l’intention des traducteurs & interprètes - étudiants pré- ou post-diplôme (ainsi que des écoles ou universités qui les forment) et professionnels débutants ou confirmés (la moyenne d'âge des participants à la dernière formation devait être autour de 40 ans), ainsi qu'à leurs associations, en essayant de proposer un message clair et aussi exhaustif que possible sur la nature de ma démarche et de mon approche.


Après tout, les retours que j'ai eus sur les formations dispensées depuis 2011 vont du positif au très positif, et chaque nouvelle session donne l'occasion d'en améliorer le contenu en tenant compte des critiques et suggestions précédentes.

Quant au titre, Le grand saut, je le dois à un professeur de Master en traduction professionnelle dispensé en convention avec une Université d'état, qui me disait dans un échange :
Votre proposition (marketing / transition université marché du travail) nous intéresse.
C'est de fait un point toujours un peu délicat à aborder avec les étudiants et nous sentons qu'une formalisation des informations sur ces réalités serait pertinente afin qu'ils se sentent moins démunis face au "grand saut".
Je lui sais gré de m'avoir inspiré ce titre, que j'associe naturellement au monologue qui ouvre un film français célèbre :
Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien. 
L'important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage
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Un propos plein de bon sens :-)



vendredi 20 septembre 2013

Marketing pour traducteurs/interprètes

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Dans le cadre de formations au marketing pour traducteurs et interprètes (la prochaine est prévue dans un mois), j'ai été amené à élaborer une définition de ce qu'est, selon moi, le marketing pour traducteurs et interprètes :
Transformation organisationnelle et sociale, en ligne et hors ligne, pour répondre aux besoins / désirs / demandes et créer de la valeur dans un marché concurrentiel, autant dans l'intérêt du traducteur / interprète que du client.
Ayant voulu en parler avec des gens du métier, j'ai été très surpris, d'abord par leur peu de réactivité, et ensuite de voir que la notion de transformation, selon eux, n'avait pas grand chose à voir avec le marketing, alors que, dans mon idée, elle est tout à fait centrale et inéluctable !

Dans une ancienne édition du Mercator que je possède (Dalloz, 1990), dès le début de l'ouvrage MM. Denis Lindon et Jacques Lendrevie définissent ainsi l'attitude marketing : « connaître le public pour mieux s'y adapter et pour l'influencer (ou agir sur lui plus efficacement). »

En nous proposant la définition généralisée suivante (p. 9) :
Le marketing est l’ensemble des méthodes et des moyens dont dispose une organisation pour promouvoir, dans les publics auxquels elle s’intéresse, des comportements favorables à la réalisation de ses propres objectifs.
En 2013, la définition a évolué de la façon suivante :
Le marketing est l’effort d’adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent, par une offre dont la valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents. Dans le secteur marchand, le rôle du marketing est de créer de la valeur économique pour l’entreprise en créant de la valeur perçue par les clients.
Or une simple recherche sur le Web nous permettrait de trouver des centaines de définitions du marketing, toutes valables mais toutes différentes, en voir un exemple ici, dont l'auteur nous rappelle les 8 invariants susceptibles de « former le socle permanent de toute réflexion sur le marketing » :
  1. Le marketing suppose une réflexion et des études avant l’action
  2. Le marketing a un objectif clair : l’influence.
  3. L’adaptation en continu est indispensable à la validation du projet de marketing, voire à son évolution.
  4. Le marketing se déroule dans un contexte de marché, donc de concurrence. 
  5. Le marketing est fondé sur la notion de “perception de la valeur de l’offre”. 
  6. Le marketing redonne une place prépondérante à la cible. 
  7. Le marketing contient une notion de pérennité. 
  8. Le marketing demande une mobilisation collective. 
Hormis le dernier (et encore...), tous ces points sont parfaitement adaptables aux traducteurs/interprètes qui souhaitent se faire connaître, tel que j'ai essayé de le schématiser dans ce travail de synthèse :


En clair, les 2 pôles de connaissance sont : moi, et les autres (puisque le marché au sens large comprend également tous les acteurs impliqués, dont les collègues).
  • Moi : me connaître moi-même, analyse SWOT, bilan de compétences
  • Autres : connaître le marché, analyse SWOT du marché en général, et de MON MARCHÉ en particulier (ce qui suppose de l'avoir identifié...)
À ces deux pôles correspondent 2 niveaux d'action : sur moi, et sur les autres.
  • À mon niveau : personal / professional branding
  • Au niveau du marché : marketing
En clair encore, la connaissance supporte l'action, ce qui implique une sérieuse réflexion de base, de la cohérence (entre capacités et ambitions personnelles et professionnelles, par exemple), et de la méthode (plan de travail, définition des tâches, des objectifs, des ressources, etc. etc.).
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Donc vous voyez, on s'y retrouve, et c'est par ce cheminement que j'en suis arrivé à la définition suivante :
Transformation organisationnelle et sociale, en ligne et hors ligne, pour répondre aux besoins / désirs / demandes et créer de la valeur dans un marché concurrentiel, autant dans l'intérêt du traducteur / interprète que du client.
Que je décomposerais brièvement de la façon suivante :
  • Transformation
  • Transformation organisationnelle
  • Transformation sociale
  • En ligne + hors ligne
  • Répondre aux besoins / désirs / demandes
  • Créer de la valeur
  • Un marché concurrentiel
  • Dans l'intérêt du traducteur / interprète
  • Dans l'intérêt du client
- Transformation du mode de pensée : pour s'adapter en permanence aux évolutions/régressions de notre métier, le marketing peut être utile si d'emblée on l'intègre à 360° dans le rapport que nous avons au marché. Dans un fil de discussion sur Proz il était question de "pouvoir contractuel", de "positionnement", de "stratégie commerciale" : autant de sujets sur lesquels le marketing peut apporter beaucoup de réponses intéressantes pour peu qu'un traducteur ait la volonté de s'y intéresser en amont, ou mieux encore dès le début de sa carrière.

- Transformation du mode de travail : intégrer le marketing dans notre façon de travailler a de fortes implications en termes d'organisation.

- Transformation du mode de réseauter (en ligne et hors ligne) : je suis convaincu que le traducteur est un animal social, et apprendre à apprivoiser les réseaux sociaux sur Internet (mais pas seulement) peut s'avérer extrêmement bénéfique à tous points de vue.

- En ligne et hors ligne : seule une intégration de ces deux aspects peut consentir 100% de réussite à votre approche marketing. Il manquera toujours des éléments fondamentaux aux partisans du tout l'un ou tout l'autre, la réponse est dans la complémentarité, indépendamment du dosage des différents ingrédients propres à chacun/e.

- Répondre aux besoins / désirs / demandes : bien que ces termes puissent paraître synonymes d'emblée, il y a des nuances fondamentales : si mon Besoin est d'aller de A à B, mon Désir peut être de m'y rendre en métro ou en Ferrari, la Demande correspondant à ce que je peux m'offrir... Or vu qu'il est extrêmement rare que toutes les conditions idéales soient réunies dans le cadre d'un même projet, le plus souvent tout cela se traduit (c'est le cas de dire...) par un compromis, l'important étant que les parties en présence ne prétendent pas du prestataire qu'il réalise la quadrature du triangle, sinon c'est mission impossible...

- Créer de la valeur : selon la façon dont est négocié le point précédent, si le rapport de forces est déséquilibré cela peut déboucher sur un contrat de prestation de type gagnant-perdant, mais plus volontiers perdant-perdant ; ou gagnant-gagnant s'il est équilibré, et chacun/e y trouvera son compte ! En outre gagner ne fait pas UNIQUEMENT référence à l'argent, loin s'en faut, de nombreux autres critères rentrent en jeu. Selon Denise Russell, créatrice d'une agence de traduction :
En tant que chef d'entreprise, je suis satisfaite lorsque je crée de la valeur pour mes clients et que, ce faisant, j’en retire un profit. C'est un cas de figure où tout le monde sort gagnant. Telle est, me semble-t-il, la bonne attitude à tenir envers ses clients et soi-même dans ses activités : le profit généré par l’entreprise n’est que le miroir des bénéfices obtenus par le donneur d’ordre. Un cercle vertueux de la valeur, en quelque sorte.
- Un marché concurrentiel : si grâce à Internet le travail des traducteurs est grandement simplifié d'un côté, il est énormément complexifié de l'autre, et l'ouverture d'une concurrence à l'échelle planétaire ne facilite pas les choses, au contraire ! Voir mon adaptation du modèle des 5 forces de Porter et mon analyse dans le billet intitulé : « Identifier MON propre marché de la traduction pour me positionner par rapport à la concurrence ».


- Dans l'intérêt du traducteur / interprète : « Charité bien ordonnée commence par soi-même », et satisfaire le client ne doit jamais se faire aux dépens de mes propres exigences...

- Dans l'intérêt du client : le point précédent étant acquis, nous retombons sur l'un des invariants vus plus haut : le marketing redonne une place prépondérante à la cible, en cohérence avec le modèle bipolaire illustré dans la première diapositive : moi d'un côté, le marché de l'autre, avec au milieu une promesse de création de valeur ... tenue !

Sans jamais oublier que :

1 traducteur / interprète = 1 marché = 1 recherche (1 marketing)





jeudi 2 mai 2013

La base de données terminologiques de Translation 2.0

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Juste trois chiffres pour vous donner une idée de ce que représente la base de données terminologiques de Translation 2.0 : 
6,3 To de données texte, plus de 2,7 milliards de termes indexés,
disséminés sur plus de 79 millions de fichiers !

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MàJ du 18 septembre 2013, un an après le transfert sur le NAS des fichiers de mes 17 disques durs (commencé le 08/09/2012), la base de données est sur le point d'atteindre 100 millions de documents et 3 milliards de termes indexés, soit plus de 7 To de données texte

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Une évolution considérable depuis l'époque (en 2005) où j'annonçais sur mon site :
Depuis 1989, nous avons traduit plus de 10 millions de mots à l'aide d'une BANQUE DE DONNÉES TERMINOLOGIQUE TRILINGUE UNIQUE en son genre :
  • Sur support papier
    • 5 Encyclopédies
      • Anglais
        - Encyclopædia Britannica
        - Encyclopædia Americana
        Français
        - La grande Encyclopédie
        - L’Encyclopédie Universalis
        Italien
        - Enciclopedia Treccani
    • 500 dictionnaires techniques
    • 10 000 livres et revues techniques dans (presque) tous les domaines

  • Sur support informatique
    • des milliers de glossaires, lexiques, dictionnaires et autres 7 millions de fichiers indexés pour couvrir toute sorte de documentation technique : tout sur tout !  
    • 100 millions d'occurrences réparties sur une trentaine d'index pour retrouver en un clin d'œil le moindre terme dissimulé dans presque 1 Téraoctet de texte, grâce à dtSearch® : un moteur de recherche local extrêmement performant qui permet de récupérer aisément n'importe quelle info où qu'elle se trouve, et de mettre instantanément en évidence des résultats précis.
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Le travail du traducteur consiste également à chercher, plusieurs fois par jour, tous les jours, de la terminologie et du contexte pertinent pour la traduction en cours. Internet est naturellement un gisement inépuisable de ressources en tous genres, une aide inégalée - et inégalable - dans son travail quotidien.

Laissez-moi vous raconter une anecdote à ce propos. Je me suis connecté à Internet pour la première fois en 1995, plus émerveillé qu'un enfant face à ce nouveau "jouet" que j'imaginais déjà plein de promesses, toutes tenues et même dépassées...

J'ai donc saisi dans le champ d'un moteur de recherche (allez savoir lequel, Google n'existait pas encore, peut-être Yahoo! mais je n'ai aucune certitude) le terme « glossary ». Retour en une fraction de seconde : plus de 300 000 résultats !!!

Je me suis immédiatement déconnecté. J'avais besoin de réfléchir. Mais il était bien clair qu'Internet traçait une évidente ligne de démarcation : être traducteur professionnel AVANT et APRÈS Internet n'aurait plus jamais été le même métier.

Donc, depuis 1995, voici 18 ans que j'effectue pratiquement tous les jours des recherches terminologiques ou de contexte sur le Web et que je sauvegarde systématiquement en local le fruit de mes interrogations. Pour un motif évident : sur le réseau les ressources vont et viennent, et il n'est pas dit que ce qui est disponible aujourd'hui le soit encore demain. Loin de là.

En parallèle, les ressources documentaires dont je disposais déjà sur ordinateur avant Internet se sont ajoutées à celles post-Internet, et je suis arrivé en septembre 2012 avec 17 disques durs, répartis sur 6 ordinateurs (dont 2 portables) rassemblant presque 7 To de données, et un problème énorme : face à cette avalanche de données dispersées, je n'étais plus capable de retrouver quoi que ce soit même en sachant que la ressource nécessaire était cachée quelque part sur un de mes disques.

Il était temps de changer de stratégie. Le 8 septembre j'ai commencé à répertorier systématiquement le contenu des disques, avant d'investir dans l'achat d'un NAS :
Un serveur de stockage en réseau, également appelé stockage en réseau NAS, ou plus simplement NAS (de l'anglais Network Attached Storage), ou encore boîtier de stockage en réseau, est un serveur de fichiers autonome, relié à un réseau dont la principale fonction est le stockage de données en un volume centralisé pour des clients réseau hétérogènes.
En fait c'est comme une extension de votre ordi, mais qui a le mérite unique de tout centraliser en un seul disque, transparent. La technologie que j'ai choisie est le Iomega® px6-300d Pro, qui me donne un espace disponible de presque 11 Téraoctets en RAID 6. Autrement dit, mes données restent sauvegardées même si 2 des 6 disques de 3 To chacun cassent en même temps !

Depuis le 8 sept. 2012 jusqu'à hier, 1er mai 2013, jour ou j'ai terminé d’indexer le NAS, il m'aura donc fallu 235 jours pour répertorier, copier et indexer 6,3 To de données texte provenant des 17 disques durs, et créer 12 index qui reprennent 28 répertoires indexables : 2 633 815 442 termes indexés, 74 179 045 fichiers et 79 071 documents non indexés (soit moins de 0,1% de la base) parce qu'ils sont cryptographiés, non accessibles ou non lisibles pour une raison quelconque.

[MàJ - 5 mai 2013 : ajoutés ce jour 102 663 851 termes et 4 913 613 fichiers]

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En d'autres termes, 25 ans de travail réunis sur un même disque, interrogeable grâce à dtSearch, la Rolls-Royce des solutions d'indexation : un monstre de puissance, de vitesse et d'efficacité. Je vous le conseille vivement.

Une incroyable émotion ! La prochaine étape sera bien évidemment de mettre tout ça sur le cloud en parallèle à mon moteur de recherche, ce serait déjà possible mais il me faudra d'abord comprendre comment transférer rapidement ces 6,3 To de données sur un serveur distant. À suivre...


P.S. Et pour finir, j'ai interrogé la base en sélectionnant tous les index, sur le terme « glossary » (voir plus haut) : 90 436 occurrences ! Autant dire que j'ai désormais mon petit Internet perso à bout de clic…