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Le chemin à suivre est toujours le même : 74 AUTRES ACTIVITÉS SPÉCIALISÉES, SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES / 7430Z TRADUCTION ET INTERPRÉTATION.
À l'époque :
Total des acteurs impliqués (sociétés + traducteurs-interprètes en profession libérale) pour les 22 Régions en Métropole plus les DOM-TOM : 19 813 (que j'arrondirai à 20 000 le cas échéant).
En effet, si nous n'avons qu'environ 12 000 sociétés sur ce total de 20 000, cela signifie que les traducteurs-interprètes exerçant en entreprise individuelle représentent grosso modo 40% des acteurs (env. 8 000) du marché de la traduction en France.Nous avions donc précisément 19813 intervenants "7430Z", contre 20735 aujourd'hui pour la France métropolitaine (je ne compte pas les DOM-TOM en tenant la différence pour négligeable), soit une progression d'environ 5% sur 3 ans et demi.
Quant à leur répartition géographique, elle se divise en trois blocs :
- La Région Île de France l'emporte haut la main avec 38,28% des entreprises : 7 584 ;
- Le deuxième bloc comprend huit Régions qui dépassent respectivement 3% : Rhône-Alpes, PACA, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Bretagne, Alsace, Pays de la Loire, soit 42,37% avec 8 396 entreprises ;
- Le troisième bloc comprend les DOM-TOM et les 13 Régions restantes qui sont en-deçà de 3% : Nord-Pas-de-Calais, Centre, Poitou-Charentes, Lorraine, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Bourgogne, DOM-TOM, Auvergne, Picardie, Limousin, Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Corse, soit 19,35% avec 3 833 entreprises.
De plus, entre-temps, le paysage régional français s'est considérablement modifié, puisque nous sommes passés de 22 à 13 régions :
- Auvergne - Rhône - Alpes
- Bourgogne - Franche - Comté
- Bretagne
- Centre - Val de Loire
- Corse
- Grand Est
- Hauts-de-France
- Île-de-France
- Normandie
- Nouvelle Aquitaine
- Occitanie
- Pays de la Loire
- Provence - Côte d’Azur
- Le chiffre en jaune est l'Île de France : 7821, soit 37,84% (contre 38,28% en 2014)
- Les chiffres en rouge sont les 5 autres régions ayant plus de 1000 codes "7430Z" :
- Auvergne - Rhône - Alpes (2308)
- Occitanie (1768)
- Provence - Côte d’Azur (1710)
- Nouvelle Aquitaine (1624)
- Grand Est (1359)
- Bretagne (855)
- Pays de la Loire (811)
- Hauts-de-France (803)
- Normandie (608)
- Bourgogne - Franche - Comté (516)
- Centre - Val de Loire (487)
Pour celles et ceux qui souhaiteraient connaître les détails par département, cliquez ce lien.
En commentaire à mon billet de 2014, M. Hugues Mantoux observait ceci :
Lorsqu'on parle du marché de la traduction en France, l'on se fie généralement au code NAF et à des études comme celles de Common Sense Advisory.
Mais lorsque l'on regarde les choses d'un peu plus près, on s'aperçoit d'une part que 20% environ des sociétés dont le code NAF est "Traduction et interprétariat" n'ont rien à y faire (imprimerie, reprographie, sociétés de domiciliation...) et d'autre part que l'on mélange le CA de sociétés qui font essentiellement des logiciels de traduction (Systran, Lionbridge...) ou de l'événementiel.
Oui la traduction est une activité économique essentielle, mais je ne vois vraiment pas où trouver ce fameux marché de 800 millions d'Euros en France...Je ne peux certes pas prétendre fournir un découpage exhaustif, notamment sur les proportions exactes entre sociétés et freelances, mais j'observe que l'étude 2017 de la CNET inclut le volume d'affaires du marché de la traduction en France dans une fourchette comprise entre 600 millions et 1 milliard d'euros (moyenne : 800 millions), avec une progression supérieure à la "dynamique du marché global" enregistrée par Common Sense Advisory.
Renato Beninatto, ex CSA qui revient aujourd'hui aux études de marché avec Nimdzi, a une théorie fort intéressante sur le potentiel de marché associé à une langue, qui ne vaut plus seulement par son nombre de locuteurs dans le monde, mais plutôt par le potentiel économique qu'ont ces locuteurs de consommer en ligne. C'est ainsi qu'il place le français au quatrième rang des langues plus "localisables", respectivement derrière l'anglais, le chinois et l'espagnol, et juste devant le japonais. Ces cinq langues représentant à elles seules à peu près 80% de la consommation en ligne !
Dans le billet d'actualisation des grands groupes français de traduction que je publierai début 2018, je m'efforcerai de faire la part des choses entre "pure players" et groupes dont la traduction ne représente qu'une partie de leurs activités (mais une part significative pour des acteurs comme Sonovision, Ubiqus ou Mapi Group, en ne citant que les principaux).
Quant aux départements "francophonie" des LSP internationaux, c'est mission impossible, qui plus est pour un traducteur lambda comme moi. Donc ils ne seront pas pris en compte. Si quelqu'un a des informations fiables, je suis preneur. La CNET en 2017 ne cite que Transperfect, mais il serait intéressant de connaître la répartition par langue des C.A. de Lionbridge et consorts.
On peut toujours rêver...
P.S. J'ajoute qu'à elle seule, la ville de Paris est la plus grosse concentration d'acteurs de la traduction, avec 3982 codes "7430Z", soit près de 20% du total de la France métropolitaine (hors Corse).
Source image : JF BRADU
Liens connexes :
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Réalité de la traduction automatique en 2014
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