mardi 28 avril 2015

L’avenir du marketing n’a pas grand-chose à voir avec le marketing

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Après avoir découvert ce tweet de Brian Solis relayant cet article de Transmediadays, je lui ai demandé s'il acceptait que je traduise en français son billet (qui est la préface de ce livre). Il m'a dit oui. Dont acte.



« Vous rendez-vous compte des changements à l’œuvre en ce moment ? Je vous assure qu’ils sont supérieurs à ce que vous imaginez, et que dans ce contexte votre rôle est bien plus important que ce que vous croyez ou pensez savoir. Les technologies de rupture, les réseaux sociaux, les nouveaux influenceurs sont en train de niveler la hiérarchie des médias. La difficulté de peaufiner un message, de l’adapter aux bonnes cibles et de le diffuser tout en essayant de contrôler l’histoire sur laquelle il repose n’est pas seulement la règle de l’art qui vous a guidé jusqu’à présent, c’est aussi le mode de pensée à la pointe des nouvelles communications.

La question ne concerne ni les nouveaux outils qui s’offrent à vous, ni les tablettes, les smartphones ou l’économie des applications. Il ne s’agit pas non plus des médias sociaux ou des réseaux sociaux en vogue, pas plus que des blogs ou des blogueurs.

Non ! La question c’est de remettre l’aspect public au cœur des relations publiques, de replacer l’enjeu social au centre des médias sociaux. Cela n’a rien à voir avec les outils et les technologies que nous avons trop tendance à célébrer aujourd’hui. Levez le pied. Prenez un grand bol d’air. La profusion des bouleversements en cours ne s’accompagne pas d’une abondance d’innovations proportionnelle en termes de processus ou de méthodes.

La vérité, c’est qu’à l’heure où nous pourrions tout changer, nous avançons à l’aveugle, sans direction et sans vision claires. Nous parlons moins d’une révolution que du fait d’ajuster des opportunités révolutionnaires à un prêt-à-porter conforme et familier, en nous contentant d’appliquer des connaissances anciennes à ce qui est nouveau. Or ce faisant, à bien des égards, nous œuvrons contre nos propres intérêts. Car ce qui se passe à présent est une révolution autant qu’une évolution. Donc face à l’inconnu, c’est au courage de nous faire progresser, à la créativité de nous ouvrir de nouvelles portes.

Il est temps de tout remettre à plat, de repenser la proposition de valeur du marketing et de la communication, ainsi que notre rôle dans ce cadre d’ensemble.

Pourquoi ce que vous faites est-il important ? Réfléchissez. Apportez de nouvelles réponses. Il y a bien une raison pour laquelle vos amis et votre famille comprennent difficilement ce que vous faites pour vivre. Car la valeur que vous pensez procurer d’un côté, et l’opportunité que cette même valeur représente pour vous de l’autre, sont deux choses très différentes. En fait, c’est votre expérience qui vous a conduit jusque là, mais c’est votre vision et votre ambition qui vous feront aller de l’avant. Réfléchissez à nouveau sur la valeur que vous offrez de votre point de vue, et sur la valeur que vous offrez d’après ce qu’en disent les autres.

Permettez-moi de partager une expérience personnelle...

J’ai d’excellents souvenirs de surf. J’aimais prendre ma planche et ma combinaison, écouter de la bonne musique et écumer nos belles plages de Californie du Sud. L’océan était le sanctuaire où j’adorais surfer pour le fun autant que pour la tranquillité, voire à des fins thérapeutiques. C’était juste une question de sensations, l’odeur de l’océan, le bruit des vagues, être capable de danser avec Mère Nature comme si elle vous laissait mener la danse, et apprécier la fugacité des mouvements.

Donc lorsque la planche à neige connut un essor sans pareil, j’adoptai ce sport de suite, essentiellement parce que j’y voyais une forme d’art facile à catégoriser dans quelque chose qui m’était familier. En fait, j’ai pris ça comme une façon de surfer en hiver, mais je me trompais lourdement. J’ai donc investi ma précédente expérience dans quelque chose de nouveau, en m’attendant à ce que cette nouveauté me fasse découvrir un territoire inexploré, dans un environnement fondamentalement différent. Pour autant je l’ai fait sans m’ouvrir à une nouvelle mentalité. Je suis parti trop confiant sur ma planche, penché en arrière comme vous le faites en surfant, prêt à attaquer les pentes enneigées de la façon que je croyais être la bonne. Avant d’apprendre, douloureusement et à mes dépens, que je faisais tout le contraire de ce que j’aurais dû faire. Car voyez-vous, dans le surf ou le skate, votre pied arrière sert essentiellement de gouvernail. Vous dirigez la planche en étant penché en arrière et en utilisant votre pied arrière pour orienter votre glisse. Avec la planche à neige, c’est l’opposé, il faut s’incliner vers l’avant.

Après que quelqu’un m’ait indiqué en quoi la philosophie de l’approche était différente, je suis donc devenu aussi accro à la planche à neige que je l’étais au surf, il m’a juste fallu faire preuve d’ouverture d’esprit, de persévérance, sans oublier un bon nombre de gamelles bien glacées.

Or à l’époque actuelle, qui n’est rien de moins qu’une phase émergente du marketing et de la communication, je vois que même les meilleurs experts préfèrent regarder en arrière plutôt que de se tourner vers l’avant, d’adopter une autre philosophie, une nouvelle approche : think different !


Réfléchissez un instant, vous réaliserez que rien de ce qui se met aujourd’hui en place n’est semblable à l’existant, et que ni l’avenir ni la tournure que prendront les événements sont déjà écrits.

Par conséquent laissez-moi vous reposer la question : quelle est la valeur de ce que vous faites ? Quelle est la valeur pour vous, pour vos activités, pour celles et ceux auprès de qui vous vous impliquez ? Et cette fois, pensez-y bien au-delà de la société que vous représentez. Pensez-y en vous mettant à la place de celles et ceux que vous désirez cibler et atteindre ... tout au long de votre route. Car les gens font partie intégrante de tout ce que vous faites à présent, de même que vous évoluez au milieu d’eux.

La valeur n’est pas illimitée. La valeur est aussi dans l’œil de qui vous regarde, et elle varie en fonction du contexte des relations que vous instaurez et des résultats que vous souhaitez obtenir. Car après tout, ce sont les relations qui constituent le fondement de toute entreprise. Le marketing et la communication ne sont que des facilitateurs qui permettent de véhiculer la valeur tout en investissant dans des relations et en les renforçant.

Donc ce que vous faites, et comment vous le faites, faites-le désormais au service d’un but plus élevé. Voilà pourquoi je suis convaincu que votre rôle est bien plus important que ce que vous croyez imaginer ou pensez savoir. Tournez-vous juste vers l’avant. »

Source : The Future of Marketing Has Little To Do with Marketing

Lien connexe : interview de Brian Solis sur Le Journal du Net




dimanche 26 avril 2015

Les trois catégories de traducteurs

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Dans le sillage direct des 3 principes de Haute Traduction® selon M.S., voici maintenant les 3 catégories de traducteurs, dont la classification est paraphrasée d'après ce que Philip Kotler, gourou du marketing, disait des entreprises :
« On peut compter trois catégories de [traductrices/traducteurs] : 1) celles et ceux qui font en sorte que les choses se produisent, 2) celles et ceux qui observent ce qui se passe, et enfin 3) celles et ceux qui se demandent ce qui est arrivé. »
La question est, chère lectrice, cher lecteur, en supposant que tu sois du métier : « à quelle catégorie j'appartiens ? », chacun/e ayant sa propre réponse...

Depuis plusieurs années déjà, l'univers de la traduction est traversé par des (r)évolutions technologiques incessantes, ou un darwinisme digital, si vous préférez, idée chère à Brian Solis, selon laquelle la technologie évolue plus vite que la capacité que nous avons de l’intégrer !


Sources :
http://darmano.typepad.com/logic_emotion/2012/05/social_biz.html
http://fortworthprsa.org/wp-content/uploads/2013/02/PRSARadioShack.pdf
http://fr.slideshare.net/jmleray/marketing-branding-pour-traducteurs-interprtes-tinvom-2015

Des bouleversements aussi profonds que fréquents, qui font justement que les traducteurs-interprètes sont souvent les premiers à être "lost in translation", égarés et confus sur un marché qui va plus vite qu'eux et qu'ils n'arrivent plus à suivre. Une confusion à propos de laquelle le prof. Michael Cronin, dans son essai "Translation in the Digital Age" (Routledge © 2013), cite en exergue le début de la magnifique autobiographie d'Andre Agassi, Open :
J’ouvre les yeux et je ne sais plus où je me trouve, ni qui je suis. Rien d’exceptionnel à cela, j’ai passé la moitié de ma vie dans l’ignorance. Pourtant, cette fois l’impression est différente. La sensation de trouble est plus angoissante. Plus totale.
(Éd. Plon, 2009. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Suzy Borello et Gérard Meudal)

D'après moi, l'anglais est plus percutant (et donc, plus juste, en collant mieux à la réalité) : « The confusion is more frightening. More total. » - La confusion est plus effrayante. Plus totale...

Selon M. Cronin, un sentiment de confusion bien connu de toute personne impliquée dans le marché actuel de la traduction, où l'omniprésence des solutions en ligne, la prolifération des applis traduisantes sur smartphones, la progression inarrêtable vers l'automatisation à grande échelle des projets de traduction, les changements fondamentaux dans les pratiques d'alphabétisation au fur et à mesure que les lecteurs migrent de la page écrite à l'écran, l'impitoyable instantanéité de la communication électronique lorsque les clients s'attendent à des réponses 24/7/365, la panoplie en constante évolution des logiciels de traduction numériques tels que les mémoires de traduction, etc., sont autant de facteurs qui contribuent à forger la sensation que « cette fois l’impression est différente ». La traduction a déjà connu de nombreuses transformations dans le passé, mais aujourd'hui « la confusion est plus effrayante, plus totale. »
[His] sense of confusion will be familiar to anyone engaged at whatever level with translation in the present moment. The omnipresence of online translation options, the proliferation of smartphone translation apps, the relentless drive towards automation in large-scale translation projects, the fundamental changes in literacy practices as reading migrates from page to screen, the unforgiving instantaneity of electronic communication as responses are demanded 24/7, the ever-changing wardrobe of digital translation props such as endlessly mutating translation memory software – all of these factors contribute to the sense that ‘this feels different’. There may have been changes before but this time, the ‘confusion is more frightening. More total.’

Pour ne citer qu'un exemple simple, prenons celui de la traduction automatique (TA pour les intimes). Dès les années 30 du siècle dernier, américains, russes et français se lancent dans la course à la machine à traduire... Des centaines de millions de dollars et environ 70 ans plus tard, tout cela n'a débouché sur pratiquement rien de concret ni d'exploitable, si ce n'est quelques exceptions notables. Jusqu'à l'arrivée de Google et à son implication dans la TA.

Or depuis une bonne décennie, que font les traducteurs professionnels confrontés à la TA ? Ils préfèrent contourner la question, au mieux en l'abordant sous l'angle de la dérision, au pire en brandissant le mythe de l'extinction proche de la traduction humaine, remplacée par des moteurs (le terme anglo-saxon de machine translation est d'ailleurs suffisamment explicite). Pour autant, méconnaître un problème ne veut pas dire qu'il disparaisse, cela signifie juste montrer l'ignorance et le manque de clairvoyance de qui préfère mettre la tête dans le sable...

Du 16 au 18 avril derniers j'étais à Tunis, où j'ai pu assister à la présentation du Prof. Anthony Pym, président de l'European Society for Translation Studies, sur l'impact de la traduction automatique basée sur des règles statistiques (modèle Google), dont l'idée centrale était que la post-édition d'une traduction automatique permet aujourd'hui d'atteindre le point de bascule (the tipping point), au-delà duquel il n'y a plus vraiment de différence qualitative significative entre une traduction humaine et une traduction automatique post-éditée, avec même quelques avantages de productivité en faveur de cette dernière.

Ce qui se traduit (c'est le cas de dire) par une constatation simple : après avoir passé des années et des années à le sous-estimer ou à prendre le problème à l'envers, une fois que celui-ci n'est plus évitable, nombre de traducteurs/traductrices sont complètement dépassé(e)s par les événements.

Donc, face à cette situation en perpétuel changement, certains essaient d'anticiper en ayant une attitude proactive, d'autres se contentent d'observer passivement, d'autres enfin adoptent la politique de l'autruche en pensant mieux se préserver ou défendre des intérêts chichement thésaurisés, mais en général ils sont définitivement largués lorsqu'ils s'en rendent enfin compte ou que la réalité se rappelle à leur bon souvenir.

Je vais donc essayer de décrire le mieux possible, selon mon expérience, ces trois catégories, après quoi il reviendra à chacun/e de se positionner au plan personnel autant que professionnel. [Début]

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1. Celles et ceux qui font en sorte que les choses se produisent

J'ai écrit mon premier billet sur Google et la traduction automatique il y a neuf ans déjà, suivi par de nombreux autres depuis. Juste pour tenter de comprendre et de m'adapter. Jusqu'à en conclure que la TA n'est pas une menace à craindre mais une opportunité à saisir, un complément qui vient s'ajouter à la trousse à outils déjà bien fournie du traducteur.


Donc plus elle gagne en qualité, notamment grâce à l'auto-apprentissage des moteurs de TA, plus elle peut m'aider dans mon travail. Mais elle ne remplace pas le traducteur humain, non ! Elle modifie seulement son champ d'intervention, via l'application de concepts clés tels que la pré- et la post-édition, alimenter les corpus et les bases de données linguistiques (BIG DATA) selon les principes du QIQO et non du GIGO (de mouton :-), etc.

Or comme nous l'avons vu en préambule avec la citation de M. Cronin, la TA n'est qu'une des nombreuses menaces possibles, un argument de poids chez les professionnels fermement convaincus que la traduction est en situation de crise. Qui sont souvent les mêmes que celles et ceux se limitant à observer et à critiquer ou à se plaindre, mais en se gardant bien d'agir pour tenter de faire bouger les choses, de faire évoluer le marché. Lesquel(le)s devraient se rappeler :
En chinois « crise » se dit Wei Ji, à savoir l’association de deux idéogrammes signifiant respectivement danger (Wei) et opportunité (Ji).

C'est l'éternelle histoire du verre à demi-plein ou à demi-vide, le choix du pessimisme et de l'inaction. En revanche le traducteur proactif est "Ji" : tous ces bouleversements représentent une formidable opportunité d'améliorer les choses, tant pour l'ensemble de la profession qu'au niveau personnel : « Ji vais ! » [Début]

2. Celles et ceux qui observent ce qui se passe

Rappelez-vous la fameuse règle des 1%, qui divisait la population des internautes en trois blocs (1/9/90, ou "the one-nine-ninety rule"), ainsi répartis : 1 % de contributeurs qui créent le contenu, 9 % de commentateurs qui réagissent d'une manière ou d'une autre, 90 % de lecteurs passifs ou, pour faire plus geek, de lurkers, qui "consomment" seulement le contenu ainsi produit par les premiers 10%.

Une règle qui a sûrement marqué les débuts du Web mais qui commence à changer avec la montée en puissance des réseaux sociaux, comme le signale Forrester en 2007 avec son échelle de la participation :


Où l'on voit une évolution du 90/10 vers un 85/15, ce qui représente déjà un sérieux changement dès lors que ces taux portent sur plusieurs centaines de millions d'internaute (5% de cent millions = 5 millions de personnes, soit plus que les habitants d'une ville comme Rome !).

Trois ans plus tard, la nouvelle étude de Forrester indique que l'on est en train de passer de la règle des 1% à celle du ¼, puisque les créateurs de contenus totalisent désormais 24% de l'ensemble !


Chose confirmée en 2012 par une étude de la BBC menée au Royaume-Uni sur un échantillon de 7 500 adultes, qui inverse définitivement la tendance en établissant que la participation est en train de devenir la règle, et non plus l'exception, avec 77% d'actifs vs. 23% de passifs.

La chose est heureuse car cela signifie que de plus en plus d'internautes participent au fur et à mesure que le temps passe et que le Web mûrit, même s'il restera toujours une part d'irréductibles enclins à ne rien faire... [Début]

3. Celles et ceux qui se demandent ce qui est arrivé

Il y a presque cinq ans, en septembre 2010, j'ai tenté d'ouvrir une discussion sur Proz, à propos de la concurrence potentielle du Web. Pas loin de 1400 personnes ont lu l’info depuis, mais je n'ai jamais eu AUCUNE réponse !!!


Or à l'époque, ce qui avait déclenché ma curiosité était un financement de 750 000 dollars pour une société nouvelle entrante sur le marché, donc mes questions implicites étaient les suivantes :
... Si les traducteurs pros ne s’emparent pas de ces sujets pour les disséquer, tenter de comprendre – ensemble – ce qui se passe et réagir, et bien du jour au lendemain, beaucoup d’entre nous risquent de se réveiller totalement dépassés par les événements. 
Car la condition sine qua non pour agir sur les événements et tenter de les influencer, c’est d’abord de les connaître et de les analyser pour comprendre par quel bout les prendre… 
Or quand je lis une info pareille, immédiatement les interrogations et les réflexions se bousculent : 
- Pourquoi des gens investissent-ils autant d’argent dans un business qui pratique des prix de 70% inférieurs aux prix du marché ? Je ne pense pas qu’ils le fassent parce que ce sont des idiots (l’un des investisseurs a co-créé Skype…), mais parce qu’ils espèrent rentabiliser leur placement. Ce qui signifie que d’autres logiques économiques sont en train de se mettre en place, d’autres approches, d’autres technologies, etc. 
- Quelles sont-elles, qu’en savons-nous, quels seront les impacts sur nos modèles actuels de tarification, comment y faire face, comment nous positionner, comment nous différencier, comment marquer et transmettre notre valeur ajoutée aux clients potentiels, etc. 
- Une autre conséquence, évidente, est que face à cette éclosion de nouvelles technologies et de nouveaux services (je pourrais vous en citer une dizaine du type MyGengo et autres), s’il fut un temps où la profession aurait pu être réglementée, cette époque est définitivement révolue. La question n’est plus à l’ordre du jour, et elle ne le sera plus jamais. On pourra toujours le regretter, mais c’est un fait. 
- Etc. 
J’arrête là, mais pour conclure, je dirais que nous sommes à la veille de grands bouleversements pour notre métier, bien des conséquences prévisibles sont déjà sous nos yeux, et il ne sert à rien de tourner le regard dans l’autre direction en se disant que ça passera. Ne pas réagir équivaudrait à permettre que, demain, la traduction puisse se faire sans les traducteurs, or je ne crois pas que c’est ce que nous voulions !
Or savez-vous combien Gengo a levé depuis ? 24,2 millions de dollars, en 6 tours de table, auprès de 23 investisseurs !!! Le dernier en date étant tout récent :


L'année dernière à cette même période, la société annonçait avoir déjà traduit 200 millions de mots, soit une moyenne de 4 mots par seconde grâce à son réseau de 10 822 traducteurs disséminés dans 114 pays !

Des exemples similaires, il y en a énormément, mais apparemment, ça ne semble pas trop interpeller le microcosme des traducteurs professionnels, qui continuent de faire comme si de rien n'était, imperturbables... Perdus dans leur ère jurassique sans avoir vu venir ni arriver l'âge numérique. Qui est là pourtant, profondément enraciné, et c'est parti pour durer. Mais grand bien leur fasse, même si, pour beaucoup, le réveil risque d'être dur... [Début]

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Conclusion

La résistance au changement est un phénomène bien connu qui alimente les querelles entre les anciens et les modernes de toutes les époques, et pourtant depuis l'invention de l'imprimerie l'écrit n'a jamais tué l'oralité, par plus qu'avec l'avènement d'Internet l'écran ne tuera l'écrit. C'est tout simplement une superposition de couches nouvelles qui vont compléter les sédimentations précédentes, lesquelles tirent d'ailleurs un regain de vitalité des plus récentes.

Il en va de même avec les nouvelles sciences et technologies de l'information, de la communication ET de la traduction, où les dernières entrantes s'ajoutent à leurs aînées sans les faire disparaître, il y a juste la nature du travail qui évolue et change, par conséquent les professionnels doivent apprendre à apprivoiser et maîtriser ces nouveaux outils. Un défi pour toutes les générations de traducteurs-interprètes, des étudiants fraîchement émoulus aux gens de métier chevronnés qui, comme moi, ont désormais leur avenir derrière eux plutôt que devant...

Donc, de grâce, relevons le gant car, comme l'aurait si bien dit Coluche, il serait temps de mettre un frein à l'immobilisme ! Ne serait-ce que pour redorer le blason de la traduction... [Début]




jeudi 23 avril 2015

Les trois principes de haute traduction

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Traduction de l'italien (voir l'original) en français des TROIS PRINCIPES DE HAUTE TRADUCTION® SELON M.S., sur la réalité de notre métier magnifiquement observée dans un texte caustique autant que comique, amer autant que vrai. Bonne lecture !

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Préambule
Fruits d’une expérience de plus de trente ans du Laboratoire de Haute Traduction® de M.S., les Trois Principes représentent l’état de l’art dans le traitement et la résolution des pathologies de la quasi-totalité des textes originaux actuellement destinés à la traduction, à savoir de tous ces textes qui, indépendamment de leur nature et de leurs finalités (juridiques, techniques, humanistes, etc.), révèlent l’inaptitude chronique de leur auteur à l’exercice d’écriture, auteur que nous désignerons désormais, par convention, sous l’appellation de « Crétin ».

Indications
Les Trois Principes de Haute Traduction®, opportunément dosés pour composer des cocktails adaptés au cas par cas, agissent sélectivement contre les troubles du texte original tels que : idées persistantes sur fond hallucinogène quant à l’usage de la grammaire, syntaxe schizophrénique, syndrome d’insapidité compulsive, constipation lexicale tenace, affabulation diarrhéique irrépressible (parfois limite dysenterie hémorragique, notamment dans les cas de textes de politique internationale), involution périphrastique de moyenne, grave ou extrême intensité (y compris la périphrase labyrinthique de type « fermée » chère à Dédale & Vandale, ou encore l’écheveau cachectique terminal théorisé par La Boue & Le Brouillard), ignorance simple ou composée, dysfonctionnement des liens logiques de base, parole inachevée (le fameux symptôme d’eloquius interruptus selon Sowhat), voire syndrome d’arrogance autorale (autrement connu comme maladie de Tutecrôaki Konar).

Contre-indications
Les Trois Principes de Haute Traduction® sont contre-indiqués dans le cas de textes originaux - d’une absolue rareté à dire le vrai -, qui ne sont ni produits ni divulgués par des Crétins.

Effets collatéraux
Quelques cas isolés de réactions adverses (contestations) ont été signalés. En ligne générale, nous recommandons à nos honorables consœurs et confrères de se munir d’une assurance professionnelle adéquate. Pour une réponse plus spécifique, dès lors que le différend porte sur l’application du premier Principe, conseillons au Collègue importuné de mettre au défi le client, ou qui le représente, de prouver que l’original disait autre chose que ce qu’énonce la traduction ; si le différend porte sur l’application des deuxième et troisième Principes, le/la Collègue pourra dresser avec profit la liste de toutes les citations, extraites d’autres traductions accréditées de l’œuvre du Crétin ou de la littérature standard du secteur (dont les unes et les autres seront strictement inventées), qu’il ou elle aura préalablement regroupées pour les soumettre dédaigneusement à l’interlocuteur du moment afin d’étayer la justesse de sa propre conduite déontologique.

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PREMIER PRINCIPE, ou PRINCIPE DE LA SEICHE.

Énonciation : À BROUILLARD, BROUILLARD ET DEMI…

Explication : Que voulez-vous expliquer ? Imaginez juste la réaction de la seiche, qui sécrète la sépia en présence d’un danger !

Procédure : Rendre totalement sibyllin et indéchiffrable, pourvu que cela reste grammaticalement correct, tout ce qui est partiellement obscur ou difficilement décryptable dans l’original en raison des pathologies notoires citées dans les Indications. Nous recommandons vivement l’usage de tous les artifices possibles, du clinquant à la langue de bois en passant par les contorsions du charabia bureaucratique « extrême » dans le cas de documents techniques et juridiques, voire du ton oraculaire ou transcendantaliste américain période XIXe siècle pour les textes à velléités humanistes et journalistiques. Le plus important étant de ne rien dire, ou d’imprimer au discours la forme la plus ampoulée et alambiquée possible pour rendre ce que, d’après le Collègue, le Crétin du jour aurait souhaité exprimer en son for intérieur.


DEUXIÈME PRINCIPE, ou PRINCIPE DE MOZART-MAZZOLÀ

Énonciation : « COUPONS, MON CHER, COUPONS. CE QUI NE SERA PAS JOUÉ NE SERA PAS HUÉ ! »

Explication : Caterino Mazzolà, librettiste italien qui succéda au grand Lorenzo Da Ponte, s’en prit à Mozart lorsqu’il se rendit compte que le maître avait coupé de moitié son livret pour l’opéra La clémence de Titus. Mozart expliqua qu’il était à court d’inspiration, qu’il avait écrit à la hâte – pour des raisons alimentaires – une musique indécente, et que moins il aurait joué, moins il aurait couru le risque d’être la cible de jets de fruits et légumes avariés, en prononçant la phrase qui constitue l’énonciation du présent Principe.

Procédure : Les platitudes à longueurs de phrases, les répétitions inutiles, les redondances systématiquement appliquées à l’inessentiel, tout cela doit être é-li-mi-né ! Mieux encore : tout cela n’est pas dans le texte original. Que le/la Collègue fixe les parties incriminées et fasse le vide dans son esprit : comme dans un fondu enchaîné à l’écran, il ou elle verra alors les mots disparaître de la page par passages entiers. Qu’il ou elle en profite pour traduire rapidement le beau texte synthétique et direct qui se concentre sous ses yeux le temps de cette brève absence, avant que les idioties du Crétin du jour ne reviennent encombrer la page.


TROISIÈME PRINCIPE, ou PRINCIPE DE L’INTERPOLATION TALIBANE

Énonciation : [SEUL ALLAH CONNAÎT LA NATURE VÉRITABLE DE TOUTES LES CHOSES !]

Explication : Un beau jour M.S. eut l’occasion de lire un essai sur le thème « Science et Foi », écrit par un auteur islamique laïc. Naturellement, l’auteur avait dû accepter qu’une autorité religieuse insère des commentaires dans son travail. Nota bene : non pas À son travail, mais DANS son travail. Autrement dit, les observations du superviseur étaient interpolées directement dans le texte, entre crochets et en caractères plus grands, et elles contredisaient souvent ouvertement ce que l’auteur laïc s’était essayé à dire ou à démontrer. M.S. en fut tout d’abord agacé, voire scandalisé par cette violation flagrante de catégories de la pensée occidentale telles que la dignité autonome du texte et le respect de l’auteur, quel qu’il soit ; mais lorsqu’une digression de l’auteur laïc sur la possibilité qu’a la science de connaître l’essence ultime des phénomènes fut interrompue par la phrase relatée dans l’énonciation du présent principe, son esprit s’illumina et, comme avant lui l’Apôtre des Gentils, il fut frappé par la lumière.

Procédure : Quelqu’un devra bien se charger de dire les choses « oubliées » par le Crétin, qui rendraient légèrement plus compréhensibles les borborygmes de son esprit obscurci. Prenons donc sur nous cette responsabilité : notamment parce que l’interpolation, comme le montre l’exemple cité, et mieux encore l’interpolation talibane, n’est pas seulement légitime, elle est un devoir sacré ! Face au problème du « nécessaire qui n’a pas été dit », le traducteur ordinaire (c’est-à-dire la personne non initiée à la Haute Traduction®, à laquelle nous ne saurions attribuer le statut de « Collègue ») contacte immédiatement le donneur d’ordre et perd une bonne demi-heure pour trouver le ton juste, pour ne pas déranger ni sembler prétentieux ou arrogant. La chose est humiliante et contraire aux lois de l’économie. L’expert en Haute Traduction® intervient directement et sans ambages, comme on disait autrefois. Il suffit d’ajouter ce qui manque, de dire ce qui aurait dû être dit. Seule précaution à prendre, que le/la Collègue veille à ne pas trop bien le dire, pour ne pas apparaître comme un cheveu sur la soupe en évitant de créer un contraste gênant avec le style du Crétin.

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Texte original : I TRE PRINCIPI DI ALTA TRADUZIONE® DI M.S.

Premessa
Frutto dell'esperienza più che trentennale del Laboratorio di Alta Traduzione® di M.S., i Tre Principi rappresentano lo stato dell'arte nel trattamento e nella risoluzione delle patologie della quasi totalità dei testi originali correntemente proposti per la traduzione, ossia, di quei testi che, indipendentemente dalla loro natura e dalle loro finalità (legali, tecnici, umanistici, ecc.), denunciano l'inidoneità all'esercizio della scrittura del loro autore, che nel prosieguo chiameremo convenzionalmente "il Cretino".

Indicazioni
I Tre Principi di Alta Traduzione®, combinati nelle dosi opportune in preparazione estemporanea, agiscono selettivamente contro turbe del testo originale quali: idee persistenti a sfondo allucinativo sull'uso della grammatica, sintassi schizofrenica, sindrome da insulsaggine compulsiva, stipsi lessicale ostinata, affabulazione diarroica incoercibile (anche ematica, nel caso di testi di politica internazionale), involuzione perifrastica media, grave ed estrema (inclusa la perifrasite labirintica di tipo "chiuso" di Maze & Ovillo e la farragine cachettica terminale di La Boue e Le Brouillard), ignoranza semplice e composta, disfunzione dei nessi logici basilari, discorso inconcluso (o sindrome da eloquius interruptus di Sowhat) e sindrome della boria autorale (o morbo di Kikàtzu Saraimài).

Controindicazioni
I Tre Principi di Alta Traduzione® sono controindicati nel caso dei testi originali, invero molto rari, non prodotti e divulgati da Cretini.

Effetti collaterali
Sono stati riferiti isolati casi di reazione avversa (contestazione). In generale, si raccomanda al/alla Collega di munirsi di adeguata assicurazione professionale. Come presidio specifico, ove la reazione avversa riguardi l'applicazione del Principio 1, il/la Collega sfidi il cliente o chi per lui a dimostrare che l'originale diceva qualcosa di diverso da quello che risulta nella traduzione; ove invece il problema riguardi l'applicazione dei Principi 2 e 3, il/la Collega proceda a snocciolare con disdegno tutte le citazioni, le eventuali altre traduzioni accreditate dell'opera del Cretino e gli standard (le une e gli altri rigorosamente inventati) che avrà preventivamente preparato a sostegno della correttezza della sua condotta professionale.

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PRIMO PRINCIPIO o PRINCIPIO DELLA SEPPIA.

Enunciazione: A NEBBIA, NEBBIA

Spiegazione: Che c'è da spiegare? Avete presente cosa fa la seppia quando le cose si mettono male?

Procedura: Rendere totalmente oscuro e indecifrabile, purché grammaticalmente corretto, ciò che nell'orginale è parzialmente oscuro o difficimente decifrabile a causa delle patologie citate nelle Indicazioni. Sono vivamene raccomandati tutti gli orpelli, le lungaggini, i contorcimenti del linguaggio burocratico "estremo" nel caso dei documenti tecnici e legali, e un tono oracolare o da trascendentalista americano del XIX secolo per i testi umanistici e giornalistici. Particolarmente importante è non dire nulla, o dare la forma più ampollosa e convoluta possibile a quello che, secondo il/la Collega, il Cretino del caso avrebbe voluto dire.


SECONDO PRINCIPIO, o PRINCIPIO DI MOZART- MAZZOLA'

Enunciazione: "TAGLIAMO, CARO , TAGLIAMO. QUELLO CHE NON SI SUONA NON SI FISCHIA"

Spiegazione: Caterino Mazzolà (sic), il librettista italiano che era subentrato al grande Lorenzo Da Ponte, si arrabbiò con Mozart quando si accorse che il Maestro aveva dimezzato il suo libretto per La clemenza di Tito. Mozart spiegò che era giù d'ispirazione, che aveva scritto frettolosamente -per motivi alimentari- una musica indecente, e che meno avrebbero suonato, meno avrebbero corso il rischio di essere sommersi da una pioggia di ortaggi marci. E disse la frase che costituisce l'enunciazione di questo Principio.

Procedura: Le insulsaggini insistite, le ripetizioni inutili, la ridondanza applicata sistematicamente all'inessenziale vanno eliminate. Meglio, non sono nel testo originale. Il/la Collega fissi queste parti del testo e svuoti la mente: le vedrà effettivamente scomparire dalla pagina, come in una dissolvenza incrociata. Il/la Collega si affretti quindi a tradurre il bel testo sintetico e diretto che si condensa sotto i suoi occhi in questa breve assenza, prima che le cretinate del Cretino tornino a ingombrare la pagina.


TERZO PRINCIPIO o PRINCIPIO DELL'INTERPOLAZIONE TALEBANA

Enunciazione: [ MA SOLO ALLAH CONOSCE LA VERA NATURA DI TUTTE LE COSE!]

Spiegazione: Un giorno M.S. lesse un libro sul tema "scienza e fede" scritto da un autore islamico laico. Evidentemente, l'autore aveva dovuto accettare che un'autorità religiosa inserisse commenti nel suo lavoro. Notare bene: non AL suo lavoro, NEL suo lavoro. Ossia, le osservazioni del supervisore erano interpolate direttamente nel testo, tra parentesi quadre e in carattere più grande, ed erano spesso in aperta contraddizione con quello che il suddetto autore laico stava cercando di affermare o dimostrare. Dapprima, M.S. fu infastidito, per non dire scandalizzato, da questa flagrante violazione di categorie proprie del pensiero occidentale, quali la dignità autonoma del testo e il rispetto per l'autore, chiunque egli sia; poi, quando una disquisizione dell'autore laico sulla possibilità della scienza di conoscere l'essenza ultima dei fenomeni venne interrotta dalla frase che costituisce l'enunciazione di questo Principio, la sua mente si aprì, e, come l'Apostolo delle Genti prima di lui, vide la Luce.

Procedura: Qualcuno deve pur dire le cose che il Cretino ha "dimenticato", e che renderebbero un po' più comprensibili i borborigmi della sua mente. Prendiamoci questa responsabilità: anche perché, come dimostra l'esempio addotto, l'interpolazione, meglio se talebana, non solo è legittima, è un dovere sacro. Di fronte al problema del "necessario non detto", il traduttore ordinario (ossia, la persona non iniziata all'Alta Traduzione®, alla quale non possiamo attribuire lo status di "Collega") riferisce in proposito al committente e perde mezz'ora per trovare il tono giusto, per non disturbare, per non apparire presuntuoso o arrogante. Ciò è umiliante e antieconomico. L'esperto/a in Alta Traduzione® interviene direttamente e senza ambagi, come si diceva una volta. Basta aggiungere quello che manca, dire quello che avrebbe dovuto essere detto. Unica cautela, il/la Collega badi di non dirlo troppo bene, per non creare un fastidioso contrasto con lo stile del Cretino.

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J'ai traduit ce texte en français car c'est un formidable état des lieux de notre pratique traduisante au quotidien, et je souhaitais le partager avec un lectorat francophone. Maintenant si des collègues de langue maternelle anglaise ou autre veulent en faire profiter d'autres locuteurs, qu'ils ou elles ne se gênent pas, la teneur de ce document devrait être enseignée - et explicitée - dans toutes les écoles de traduction... [Début]